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Tribune : Genève, ce que l’audace architecturale aurait pu être à partir d’un bâtiment qui ose – et d’une ville qui n’ose plus.

  • Photo du rédacteur: Rédaction Logos
    Rédaction Logos
  • 16 mai
  • 2 min de lecture

Dernière mise à jour : 12 août

Par Gilles Brand – Logos, Tribune philosophique



Regardez cette tour. Elle se dresse, libre, élégante, organique. Ni pastiche, ni boîte à chaussures. Elle ne s’excuse pas d’exister, elle affirme une vision. Elle montre que l’architecture peut encore être un art, une ambition, une signature urbaine. Ce bâtiment, que l’on trouve à Amsterdam, témoigne d’une audace rare : celle d’un dialogue entre forme, fonction et beauté. Un geste architectural qui honore l’imagination autant que

l’environnement.

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Et maintenant, regardez Genève.



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Genève, avec ses immeubles gris, ses barres timides, ses cubes de verre interchangeables. Genève, capitale diplomatique à l’architecture désespérément bureaucratique. Une ville où l’on confond neutralité esthétique et prudence civique, où chaque projet semble avoir peur de déplaire avant même d’oser plaire.

Pourquoi ce désert d’audace ? Par peur du conflit, par poids des normes, par soumission à l’arbitraire d’un urbanisme sans vision. Les concours se ressemblent, les jurys s’auto-censurent, les promoteurs prennent moins de risques qu’un horloger face à un cadran mal centré.

Et pourtant, l’audace est compatible avec le patrimoine. Elle ne le détruit pas : elle le prolonge. Elle ne nie pas l’identité : elle la renouvelle. Mais pour cela, il faut des décideurs qui aient une culture architecturale, pas seulement une culture réglementaire. Il faut des appels à projets qui récompensent la créativité, pas l’ennui bien dessiné.

Genève n’a pas besoin de gratte-ciel — elle a besoin d’élan. D’un souffle qui permette à son architecture de refléter enfin l’intelligence, l’exigence et la diversité de ceux qui y vivent.

Que cette tour soit un rappel : ce que d’autres font, nous pourrions le faire. Il suffit d’une chose, simple et difficile à la fois : vouloir.


Par Gilles Brand – Logos, Tribune philosophique







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